L'histoire de Vouvant
de 1694 à aujourd'hui
L'histoire de Vouvant du retour définitif de la seigneurie au roi de France, en 1694, jusqu'à aujourd'hui
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Le retour définitif de la baronnie à la Couronne de France
(1694-1788/89)
En 1694, Vouvant revient à la Couronne de France du fait de l'extinction de la lignée issue de la descendance de Jean de Dunois, par le décès de Jean-Louis d'Orléans-Longueville (abbé de Longueville). L'ancienne baronnie de Parthenay, à laquelle Vouvant était intégrée, est alors réunie au domaine de la Couronne.
Le 23 avril 1694, un procès-verbal, effectué par Charles Moriceau (seigneur de Cheusse et sénéchal de Fontenay) lors de la prise de possession de Vouvant par Louis XIV, décrit le château-fort, indiquant qu'il mesure un peu moins de 273 mètres de périmètre (140 toises) et qu'il se compose de quatre tours, ainsi que du donjon (tour Mélusine) utilisé comme lieu de conservation des archives de la seigneurie :
« [...] nous nous sommes transportés [...] audit chasteau de Vouvant, quy nous a pareu estre un ancien chasteau basti sur la croupe d'un rocher environné de fossés secqs taillés dans le rocq, revesteus de mœurs et flanqué de quatre tours presque ruynées sur lesquelles nous avons trouvé six pièces de canons de fer de dix à douze livres de balles, et un fauconneau aussi de fer, et que dairière ledit chasteau, il y a un ancien donjon y joignant dans lequel est le trezor des tiltres et papiers de laditte seigneurie, et ayant fait toizer ledit chasteau pas lesdits experts en notre présence, il nous ont rapportés quil contient en son circuit cent quarante toizes [...] »
— Charles Moriceau, seigneur de Cheusse et sénéchal de Fontenay, Annuaire départemental de la Société d'émulation de la Vendée, L. Gasté, 1875, p. 52-55
Les jours suivants, les procès-verbaux de la prise de possession des domaines appartenant à la seigneurie de Vouvant-Mervent se poursuivent. Ainsi, le 24 avril 1694, Charles Moriceau, accompagné par M. de la Haye et M. Palliot, effectue la visite de « lapartement du donjon, des halles dudit Vouvant du parcquet, des prisons, du four banal et de la maison apelée la Recepte despendente de la ditte seigneurie de Vouvant exploitée par Jacques Rochais ».
Le 21 janvier 1695, les biens de l'hôpital situé au lieu-dit du Vivier, dont le prix est affermé à 820 livres en 1646, sont réunis à l'Hôtel-Dieu de Fontenay-le-Comte.
En février 1698, une gruerie et un bailliage royal sont créés dans la ville de Vouvant. Le siège royal du bailliage semble se situer dans le bâtiment de la Vieille Cure situé au 16 rue de l'Ancienne-Cure. La création de ce siège de bailliage permet à la cité de régner sur une quarantaine de paroisses détenues auparavant par la sénéchaussée de Fontenay-le-Comte. À cette époque, une large partie du Bas-Poitou relève alors de deux juridictions royales secondaires que sont la sénéchaussée de Fontenay-le-Comte et le bailliage de Vouvant. La cité médiévale vit, dès lors, une période faste, mais de très courte durée, puisque la Couronne royale, sous le règne de Louis XIV, s'en désintéresse. En effet, « comme la ville de Vouvant est très petite, mal peuplée et presque inaccessible par les roches qui l'environnent et des chemins impraticables, le siège a été transféré à la Châtaigneraie presque aussitôt sa création » (Valette, 1892). Le siège royal du bailliage de Vouvant est donc délocalisé par la suite dans la ville mieux desservie de La Châtaigneraie-sur-Vouvant. La gruerie de Vouvant est, quant à elle, supprimée dès le mois de juin 1698 sur ordre du roi.
Le 26 septembre 1701, la présence du prieuré Notre-Dame de Vouvant est affirmée lors d'une visite pastorale. C'est au cours du XVIIIe siècle que le prieuré Notre-Dame est vidé de ses derniers moines et que les bâtiments monastiques sont peu à peu vendus ou ruinés.
En 1706, la cité fortifiée est tenue par une garnison composée de sept archers ainsi que de trois officiers.
En 1715, le Père de Montfort vient prêcher sa mission en l'église de Vouvant, alors que cette dernière nécessite de nombreuses réparations.
Les domaines de Vouvant (hors château, prison et parquet) sont mis en adjudication au château du Louvre le 24 novembre 1718.
Définitivement abandonné, le château fort (actuelle place du Bail) est démantelé au cours du XVIIIe siècle. Seules subsistent la tour Mélusine ainsi que la partie basse de la tour des Gardes.
La ville fortifiée de Vouvant en 1765-69 sur la carte de Cassini.
Le 10 mai 1772, une assemblée constituée d'habitants de Vouvant « passe bail » avec Pierre Motard (sculpteur et entrepreneur) afin d'effectuer les réparations et décorations nécessaires à l'église Notre-Dame.
Vers 1772, la baronnie de Vouvant fait partie des 16 chefs-lieux ou principaux corps dépendant de la Couronne situés dans la généralité de Poitiers.
En 1776, des habitants de Vouvant « attestent qu'ils ont travaillé [...] à agrandir le champ de foire de ladite ville, qui est situé principalement devant le château, et cela pour l'utilité publique et l'avantage du commerce des bestiaux, qui est considérable lors de la tenue des foires où il se rend beaucoup de monde, [...] et qu'ils ont notamment trouvé dans les décombres de l'ancien château quatre canons de fer » (selon un acte daté du 24 novembre 1778 conservé aux Archives départementales de la Vendée).
Au cours du mois d'août 1777, lors de la démolition du château-fort, « quatre à six pièces de canon de quatre livres de balles » sont retrouvées (elles étaient déjà répertoriées en 1694 lors de la prise de possession de la cité par Louis XIV).
Le 26 septembre 1778, Savary de Calais, premier magistrat de Fontenay, demande que ces canons (qui sont, selon lui, « inutiles dans un endroit isolé ») soient donnés à la ville de Fontenay qui en possède uniquement deux.
En 1778, la province du Poitou, et par conséquent la baronnie de Vouvant, est intégrée à l'apanage du comte d'Artois.
En 1780, des travaux sont réalisés afin de consolider la coupole de la croisée du transept de l'église Notre-Dame.
Révolution française
Guerre de Vendée
Par la loi du 14 décembre 1789, la commune de Vouvant est créée en reprenant les limites de son ancien territoire paroissial. La baronnie de Vouvant est donc supprimée.
Fin août 1792, André Mercier du Rocher fait transférer trois des canons de Vouvant à Fontenay, selon lui « pour que les révoltés ne s'en emparassent pas » (Mémoires, 1989).
Durant la période révolutionnaire, l'armée vendéenne passe deux fois dans le bourg de Vouvant en mai 1793. D'après un document de juillet 1794, les passages ont lieu les 15 et 26 mai 1793 (Archives départementales de la Vendée).
Le 15 mai, l'armée vendéenne s'arrête à Vouvant où « les caves furent dévastées et les tonneaux percés de part en part » (Beauchamps, 1806). Le matin du 16 mai 1793, l'armée assiste à une messe célébrée dans l’église Notre-Dame avant son départ pour la ville de Fontenay-le-Comte.
Au cours du mois de janvier 1794, les colonnes infernales passent dans la ville de Vouvant désignée comme « [l']une des communes les plus patriotes du département » (Rézeau, 2019). Au cours de ce passage, la commune souffre de cinq à six incendies de métairies.
Une douzaine d'habitants de Vouvant sont arrêtés le 10 février 1794 par le Comité de surveillance établi dans la commune. Ils sont ensuite conduits à Fontenay.
Après la Révolution française, l'enceinte fortifiée de Vouvant est déclassée. À la suite de cela, les portions de la muraille sont peu à peu vendues à des particuliers.
XIXᵉ siècle
Au cours de la première moitié du XIXe siècle, les derniers vestiges de l'ancien château-fort des Lusignan, mis à part la tour Mélusine ainsi qu'un reste de tour flanquant l'enceinte, sont détruits. La municipalité fait ainsi niveler la place du Bail dans les années 1820 et décide d'y planter des arbres, d'y installer 12 bancs en pierre de taille ainsi que de restaurer la base des remparts et tours soutenant la place. Le site devient alors une grande esplanade. Il est utilisé en tant que champ de foire jusqu'au milieu du XXe siècle. La commune vit une période assez active avec l'organisation de 12 foires annuelles très fréquentées et renommées où sont vendus chevaux, bêtes à cornes et porcs.
En 1822, les hauts contreforts de la nef de l'église Notre-Dame sont remontés.
En 1835, l'abside de l'église Notre-Dame est décorée par des peintures simulant des marbrures.
En 1838, des habitants curent le puits de la place du Bail et y retrouvent un vieux canon sous 12 ou 15 mètres de décombres. Ce canon date peut-être du siège de Vouvant par Arthur de Richemont contre Jean II de Parthenay-l'Archevêque (seigneur de la cité qui s'était alors rangé du côté des Anglais) qui s'est tenu en 1415. Le canon en fer, considéré comme extraordinaire, est déposé dans les années 1840 aux Archives de la préfecture de Bourbon-Vendée (ce canon est présent de nos jours dans les réserves du Musée municipal de La Roche-sur-Yon). Un autre canon est semble-t-il retrouvé dans le puits de l'ancienne cour du château et est entreposé, soit dans la salle située au rez-de-chaussée de la tour Mélusine, soit dans la tour des Gardes. Ce dernier correspond peut-être au canon visible ci-dessous ?
L'un des canons de Vouvant.
S'agit-il de l'un des canons trouvés dans le puits de l'ancien château-fort en 1838 ou bien de celui mentionné en 1826 lorsque Marie-Jacques Guéry devient maire de Vouvant ?
Crédit photo : Ludovic Géron
En 1840, l'église Notre-Dame de Vouvant est classée monument historique. Il s'agit de l'une des deux premières églises de Vendée à être classée au titre des monuments historiques avec l'église Saint-Nicolas de Maillezais.
En 1843, un rapport de la Société française d'archéologie, rédigé par MM. de La Fontenelle ainsi que du reste des membres de la commission, émet les conclusions concernant les monuments historiques susceptibles de fixer l'attention du gouvernement. Parmi ces monuments, une demande de classement au titre des monuments historiques concerne le château-fort de Vouvant. Cependant, cette demande ne sera jamais traitée puisque l'ancien donjon appelé « tour Mélusine » ainsi que les éléments subsistants des fortifications seront uniquement inscrits sur la liste des monuments historiques en 1927 et 1984.
Au XIXe siècle, la situation exceptionnelle de Vouvant devient petit à petit un frein à son développement. Cela s'accentue très fortement lorsque se pose la question de l'exploitation des mines de houilles sur le bassin de Vouvant. Dans un but d'exploitation de l'important bassin houiller de Vouvant, la municipalité essaye d'attirer l'attention des diverses administrations dès les années 1860 en demandant une desserte de la commune par l'installation d'une ligne de chemin de fer. La ligne allant de Cholet à Fontenay-le-Comte, ainsi que la gare de Vouvant-Cezais sont aménagées dans le cadre du plan Freycinet avant d'être mises en service le 18 mai 1890. La ligne de Breuil-Barret à Velluire desservant la gare de Vouvant-Cezais est fermée au cours du XXe siècle.
Vouvant au milieu du XIXe siècle.
Crédit : carte de l'état-major (IGN)
Lors de la séance du Congrès archéologique de France tenue à Fontenay le 16 juin 1864, Benjamin Fillon affirme que Vouvant est la seule ville murée du Moyen Âge en Vendée.
Le 17 juin 1864, les membres du Congrès archéologique de France se déplacent à Vouvant. Ils évoquent que l'église Notre-Dame est « excessivement remarquable du point de vue de l'art » et qu'il convient de conserver la nef qui est « certainement la plus ancienne de la contrée » (Société française d'archéologie, 1865). La nef de l'édifice est signalée comme plafonnée : « L'intérieur de l'église de Vouvant est en parti détruit ; les voûtes massives qui surchargeaient les murs et les piles ont dû menacer ruine promptement : il a fallu les remplacer par le déplorable plafond en bois qui subsiste aujourd'hui. » (Société française d'archéologie, 1865). Il est également précisé qu'une crypte est présente sous le chœur de l'église (Octave de Rochebrune raconte d'ailleurs qu'il a pu y pénétrer en rampant). Cette crypte est alors obstruée par de la terre et des pierres, les voûtes d'arêtes y sont effondrées et des vestiges de peintures murales y sont encore observables. Concernant le château-fort, il est indiqué qu'une tour « très élevée » (la tour Mélusine) est « ce qui reste de plus important de l'édifice » (Société française d'archéologie, 1865). Un petit réduit à « voûte cylindrique ogivale », renfermant un vieux canon, est présent « dans le bas de cette tour ». L'accès à son sommet se fait par le biais d'un escalier en pierre en « très-mauvais état ». Enfin, des ruines peu importantes du Petit-Château sont encore observables (Société française d'archéologie, 1865).
Vouvant lors de la visite du Congrès archéologique de France le 17 juin 1864 :
En 1864, l'architecte du gouvernement Victor Loué (1836-1890) propose un premier projet de restauration de l'église Notre-Dame. Celui-ci, trop cher, est abandonné.
En 1877, une description de la topographie de Vouvant est réalisée par la Société d'émulation de la Vendée. La commune possède alors trois moulins à eau sur la rivière Mère (le moulin Froment, le moulin à seigle et le Moulin-Neuf) ainsi que cinq moulins à vent situés à l'ouest du bourg (les moulins Genest, Ribreau, Brizard, du Petit-Colinaud et des Vignes).
Dès la seconde moitié du XIXe siècle, le centre-bourg de Vouvant est réaménagé : les rues et places sont aérées, de nouveaux bâtiments publics ainsi que de nouvelles habitations plus alignées et homogènes sont construites. La rue du Duc d'Aquitaine est par exemple élargie dès les années 1860 à la suite des nombreux accidents survenus dans cette rue étroite dont la largeur n’excède pas 3 à 4 mètres. Concernant les édifices publics, c'est à cette époque que sont érigées les deux écoles communales du village ainsi que la nouvelle mairie (aujourd'hui salle polyvalente). Malgré ces nouveaux aménagements, la grande majorité des remparts de la commune sont conservés. Cependant, les portes de ville Bouguerin et aux Moines sont détruites au cours du XVIIIe siècle ou au début du XIXe siècle afin de permettre une circulation facilitée à travers le bourg. Seule la porte de la Poterne échappe aux destructions.
Par délibérations des 5 mars et 4 juin 1882, le conseil municipal de Vouvant demande la modification de la traversée du bourg par le chemin de grande communication n°31. Cette requête est proposée au Conseil général de la Vendée au cours du mois d'août 1882. La modification permet dès lors une circulation facilitée au sein de la commune.
Aussi, dans la seconde moitié du XIXe siècle, afin d'aménager ce chemin N°31, une partie des remparts orientaux situés à proximité de l'actuelle tour de la Visitation est percée et un nouveau pont, plus large que le vieux pont médiéval, est construit.
Par délibération du 26 août 1890, le Conseil général de la Vendée demande la création d'un bureau de poste à Vouvant. Cette création est demandée à la suite de l'ouverture de la ligne de chemin de fer allant de Fontenay-le-Comte au Breuil-Barret et desservant la gare de Vouvant-Cezais. Cependant, la demande du Conseil général est rejetée et reportée le 29 octobre 1890 par le Ministre du Commerce et de l'industrie Jules Roche. L'ouverture du bureau de poste de Vouvant est finalement effective le 1er juin 1891.
Restaurations majeures de l'église Notre-Dame (1881/82-1890)
Dès les années 1880, en raison de l’état de l’église Notre-Dame-de-l’Assomption demandant de grands travaux de consolidations, un ambitieux projet de restauration voit le jour. Les plans effectués dès 1868 par l'architecte du gouvernement Victor Loué et les relevés réalisés avant les travaux révèlent notamment que les cinq dernières travées de la nef sont plafonnées puisque celles-ci ne sont plus voûtées. C'est cet architecte qui est par la suite saisi par la municipalité de Vouvant afin d’effectuer le projet dont les plans sont exposés au Salon des Artistes Français en 1879. Le 18 mai 1880, la commission des monuments historiques estime que les parties les plus intéressantes à restaurer sont le chœur et le transept, et demande une diminution des travaux prévus. Le projet initial de 200 000 francs est alors ramené à 150 000 francs. La commission accepte la réalisation des travaux suivants : déplacement de la sacristie accolée au chevet et consolidation du chœur, des absides, de la crypte, du transept, du clocher ainsi que des piles de la croisée du transept et de la coupole lézardée du transept. Cependant, pour atteindre l’abaissement du prix du projet, elle met de côté les travaux visant à remplacer la flèche en mauvais état par un nouveau beffroi surmonté d’une nouvelle flèche, et ajourne la construction de la sacristie.
Le 12 juin 1880, le projet de 150 000 francs est approuvé par le ministère des Beaux-Arts. Son exécution est autorisée dès le 31 décembre 1881 par ce même ministère.
Malgré un projet encore très coûteux, son financement ne pose pas de problèmes particuliers et se décompose comme suit : la fabrique prévoit de donner 50 000 francs, le ministère des Beaux-Arts 50 000 francs également et le ministère du Culte 20 000 francs. Les 30 000 francs restants sont trouvés auprès du département de la Vendée et de la commune de Vouvant. Deux habitants du village font également des dons de l’ordre de 10 000 et de 5 000 francs. Avec cette rentrée d’argent inattendue, le curé de Vouvant, M. l’abbé Laurent, décide de procéder lui-même au financement du nouveau beffroi ainsi qu’à la réalisation d’un nouveau dallage, d’un perron monumental, des nouvelles portes et de nouveaux autels néo-gothiques. Les travaux de restauration débutent dès l’année 1882. Durant la période des travaux, de nouvelles rentrées d’argent arrivent, et M. l’abbé Laurent décide de mener à bien les projets supplémentaires qu’il voulait voir réaliser.
Ainsi, entre 1882 et 1884, l'église est en partie restaurée par l’architecte Victor Loué : la flèche surmontant le clocher est remplacée par un clocher octogonal de style néo-roman, la coupole de la croisée du transept est reconstruite en une coupole octogonale sur trompes, le dallage du chœur et les trois premières travées de la nef sont reconstruites dans un style que le restaurateur juge « plus roman ». La seule travée encore voûtée de la nef qui avait été épargnée par les destructions est donc détruite par l’architecte. Aussi, le projet initial prévoyait uniquement la réfection de la première travée de la nef accolée au transept.
La crypte, comblée au XVIIe siècle et redécouverte dans les années 1850, est à nouveau redécouverte en 1882 lors de la suppression du dallage existant au niveau du chœur. Concernant cette dernière, la restauration dont elle a fait l'objet est extrêmement critiquée par les membres de la Société française d'archéologie. En effet, après le déblaiement de la crypte effectué en 1882, le style architectural de celle-ci évolue. La voûte d’arêtes d'origine était « formée par une série d'entrecroisements de berceaux brisés » comme l'indiquaient les amorces de la voûte visibles le long des murs (des indices évoquent aussi la probable présence de berceaux en plein cintre avant leurs remplacements par des berceaux brisés lors des remaniements effectués au XIIe siècle). La différence entre la crypte d'origine et la crypte restaurée est visible grâce à la photographie prise par Jules Robuchon juste après le déblaiement.
C'est en 1885 que l'inauguration de l'église restaurée a lieu. L'édifice est alors de nouveau béni le premier dimanche de l'Avent 1885.
Cependant, le curé du village et l'architecte Loué décèdent tous les deux entre 1889 et 1890 (en février 1889 pour le premier et en juillet 1890 pour le second). L'église n'est pas encore terminée à cette période puisqu'elle reste sans dallage ni mobilier et n'est pas fermée à l'ouest de la nef nouvellement reconstruite. Cette interruption des travaux permet alors aux dernières travées du XIe siècle de subsister dans leur état originel. Une cloison provisoire avec une tribune est alors construite les décennies suivantes par l'abbé de la paroisse entre la nef en ruine datant du XIe siècle et la partie de l'église servant au culte. Les quelques travaux restants sont réalisés par l’architecte Abel Filuzeau de Luçon. C’est à cette même période que l’architecte des monuments historiques, Chaine, chargé d’apurer les comptes découvre que la caisse de la fabrique est vide. Les aménagements supplémentaires voulus par le curé ne sont donc jamais réglés par la fabrique à l’entrepreneur. En 1898, un procès a lieu au cours duquel la fabrique est condamnée à payer. Finalement, c’est l’État qui régularise l’entrepreneur le 2 juillet 1907 à la suite de la séparation intervenue entre l’Église et l’État en 1905.
Source principale de cette partie : Dillange, 1979.
Plan de l'église Notre-Dame de Vouvant.
Crédit plan : Ludovic Géron
L'église Notre-Dame de Vouvant avant et après sa restauration :
Vue d'ensemble avant 1843.
Crédit : Comte Émilien Rorthay de Monbail
Vue d'ensemble en 1890.
Crédit photo : Séraphin-Médéric Mieusement
Vue d'ensemble dans la seconde moitié du XIXe siècle.
Crédit : Octave de Rochebrune
Vue sur la nef en ruine en 1890.
Crédit photo : Séraphin-Médéric Mieusement
Le portail nord avant 1843.
Crédit : Comte Émilien Rorthay de Monbail
Le portail nord dans la seconde moitié du XIXe siècle.
Crédit : Octave de Rochebrune
Le portail nord photographié avant 1882.
Crédit photo : Jules Robuchon
Le portail nord photographié avant 1882.
Crédit photo : Jules Robuchon
Le portail nord en 2017.
Crédit photo : Charly et Ludovic Géron
Le portail nord en 2017.
Crédit photo : Charly et Ludovic Géron
Le choeur et la nouvelle entrée de la crypte après les restaurations en 1890.
Crédit photo : Séraphin-Médéric Mieusement
Cloison provisoire entre la nef restaurée du XIXe siècle et la nef Théodelin du XIe siècle.
Crédit photo : Ludovic Géron
La crypte après son déblaiement effectué en 1882.
Crédit photo : Jules Robuchon
La crypte restaurée, photographiée en 2020.
Crédit photo : Ludovic Géron
Vestiges de peintures murales sur la photographie de Jules Robuchon.
Crédit photo : Jules Robuchon
Les mêmes vestiges en 2020.
Crédit photo : Ludovic Géron
La tour Mélusine, donjon de l'ancien château fort de Vouvant, au XIXᵉ siècle :
La tour Mélusine vue du fossé sec (avant 1843).
Crédit : Comte Émilien Rorthay de Monbail
La tour Mélusine vue du nord (avant 1892).
Crédit photo : Jules Robuchon
La vallée du Petit-Château avec la tour Mélusine en arrière-plan (avant 1892).
Crédit photo : Jules Robuchon
La tour Mélusine vue du Château Neuf (1890).
Crédit photo : Séraphin-Médéric Mieusement
Époque contemporaine
XXᵉ siècle
Dans les années 1920, la mairie de Vouvant est délocalisée dans le bâtiment actuel situé place de l'Église. Ce bâtiment, construit au XVIIIe siècle et légué à l'évêché de Luçon en 1855 pour la fondation d'une école, héberge l'école privée de filles de la fin du XIXe siècle au début du XXe siècle. Ce n'est donc qu'à partir des années 1920 que la mairie quitte le bâtiment rue Théodelin (actuelle salle polyvalente) pour s'installer, avec l’école communale des garçons, dans cette bâtisse localisée en plein centre-bourg.
En 1923, un monument commémoratif à la mémoire des Vouvantais tombés au cours de la première Guerre mondiale est érigé place de l'Église. Il se compose d'un piédestal avec palme surmonté d'un exemplaire de la statue d'Eugène Bénet, Le Poilu Victorieux. Le monument, d'un coût de 10 700 F (dont 5 300 F pour la statue seule), est en partie financé par une souscription atteignant près de 5 000 F en 1922.
À la fin des années 1960, le monument aux morts est déplacé de son emplacement initial, face au portail nord de l'église, à sa position actuelle.
Le 12 février 1927, le vieux pont médiéval et la tour Mélusine sont inscrits à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques.
L'ancienne école privée de filles qui accueille actuellement la mairie de Vouvant.
Crédit photo : Vouvant sur Wikimédia
Le monument aux morts situé place de l'Église.
Crédit photo : Charly et Ludovic Géron
La tour Mélusine.
Crédit photo : Ludovic Géron
Le vieux pont.
Crédit photo : Vouvant sur Wikimédia
Le marché couvert et l'église Notre-Dame de Vouvant en 1931.
Crédit photo : Agence de presse Meurisse
En 1933, le bourg de Vouvant est électrifié. Le projet d'électrification avait été présenté le 18 avril 1922 au conseil municipal.
Le 2 mars 1940, un bâtiment contigu au chevet de l'église Notre-Dame est classé au titre des monuments historiques. Celui-ci avait été acheté le 16 novembre 1939 par la municipalité.
En juin 1940, les sœurs de l'ordre de la Visitation fuient la ville de Dreux bombardée et s'installent en juillet 1941 à Vouvant dans une vaste bâtisse localisée place Saint-Louis. Le monastère de la Visitation prend forme les années suivantes avec l'ajout d'un étage et la construction d'un cloître ainsi que d'une chapelle. En novembre 1997, l'ordre de la Visitation est transféré dans le monastère de La Roche-sur-Yon afin d'occuper une place plus importante dans le département.
Ancien monastère de la Visitation.
Crédit photo : Ludovic Géron
Ancien bâtiment occupé par les soeurs de la Visitation.
Crédit photo : Ludovic Géron
Ancienne chapelle du monastère de la Visitation.
Crédit photo : Ludovic Géron
Tour de l'enceinte fortifiée aménagée par le monastère de la Visitation. La tour porte encore le nom de tour de la Visiation ou tour du Couvent.
Crédit photo : Ludovic Géron
Le 30 septembre 1942, le terrain sur lequel est bâtie l'église Notre-Dame est classé au titre des monuments historiques.
Entre 1943 et 1947, un projet de reconstruction de l'église Notre-Dame voit le jour. Celui-ci vise à reconstruire les trois travées de la nef du XIe siècle en ruine et à les raccorder avec la partie dédiée au culte. Cependant, le projet n'a pas de suite. En effet, le curé de Vouvant ne dispose que de 100 000 francs tandis que le projet s'élève à 6 146 000 francs.
À la fin du mois de mai 1954, le barrage-écluse de Vouvant situé en bas de la porte de la Poterne est inauguré par le maire monsieur Baudry. Ce barrage-écluse est par la suite détruit du fait de la mise en service, en 1978, du barrage situé à l'ouest du bourg.
En 1958, la grotte de Vouvant est construite face aux remparts sud-est, de l'autre côté de la rivière Mère. Elle est érigée par des Vouvantais à la demande de l'Abbé Guéry, curé du village, afin de fêter le centenaire des apparitions survenues à Lourdes en 1858. La reproduction de la grotte de Lourdes est bénie le 23 mars 1958 par l'évêque de Luçon Monseigneur Antoine-Marie Cazaux.
En 1978, le barrage de Vouvant est mis en service sur la rivière Mère à l'ouest du bourg. Ce barrage, permettant la création d'une retenue de 300 000 m3 pour une hauteur d'eau de 5,5 mètres, entraîne alors la disparition des nombreux moulins à eau implantés sur la Mère et ses affluents.
Le renouveau lié à la mise en valeur du patrimoine (années 1980-aujourd'hui)
En juin 1982, la maire, Andrée Bourseguin, fait appel à l'entreprise Benaiteau pour consolider la tour Mélusine, alors que le sommet de cette dernière est envahi d'arbres.
De 1983 à 1986/87, Vouvant connait un nouveau tournant : la commune, par le biais de sa maire Andrée Bourseguin, lance l'« Opération Village » grâce à l'opportunité donnée par la Délégation Régionale à l'Architecture et l'Environnement (DRAE). Cette opération consiste en la revitalisation du bourg par la mise en valeur des nombreux monuments de la commune ainsi que par la rénovation des façades des maisons particulières et petits commerces dans le but de redonner à ces édifices leur style ancien. Ces grandes transformations se concrétisent par l'obtention du label « Un des Plus Beaux Villages de France » en 1988. Depuis 1986, Vouvant poursuit cette dynamique en misant sur la pérennité et le développement des petits commerces ainsi que sur la préservation et la mise en valeur de son patrimoine.
Le 26 novembre 1984, les parties subsistantes de l'enceinte fortifiée (dont la place du Bail, les remparts entourant le bourg, ainsi que les tours de l'enceinte fortifiée du Château-Neuf), à l'exception des constructions ajoutées ultérieurement, sont inscrites à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques.
En 1985, une large zone située sur les communes de Antigny et Vouvant devient un site inscrit sous le nom de « La ville de Vouvant et la vallée de la Mère » (référence 85 SI 29). Ce site pittoresque, d'une superficie de 305,43 hectares, est inscrit par arrêté ministériel du 13 février 1985.
Plan du site inscrit de « La ville de Vouvant et la vallée de la Mère ».
Crédit : MEDD-DIREN Pays de la Loire, « Zonage du site inscrit de « La ville de Vouvant et la vallée de la Mère » (85 SI 29) », sur admincarto.sigloire.fr, septembre 2004
À partir de 1987, l'entreprise Benaiteau est sollicitée par la municipalité pour procéder à plusieurs restaurations : réfection des remparts (novembre 1987), maçonnerie de la porte de la Poterne (décembre 1989), consolidation des remparts (avril 1991), rénovation de l'extérieur de la tour Mélusine (novembre 1991), mise hors d'eau de l'église (avril 1995).
Au cours de sa séance du 4 juin 1991, le Conseil Municipal approuve le blason de Vouvant. Il s'agit des armoiries portées par la seigneurie au moins dès le début du XVIe siècle : « ung escu burelé d'argent et d'azur à deux serpents de gueulles » (Jean de Baudreuil, 1524/25-1534). Toutefois, le burelé apparaît inversé sur les plaques de rue et sur le logo de la commune utilisé jusqu'en 2020.
Les armoiries de la commune de Vouvant
Armoiries adoptées par le Conseil Municipal au cours de sa séance du 4 juin 1991.
Crédit image : Wikipédia
Représentation présente sur les plaques de rue. L'alternance entre l'argent et l'azur du burelé est inversée.
Crédit image : Wikipédia
Une plaque de rue.
Crédit photo : Ludovic Géron
Au mois de juin 1992, le site de la tour Mélusine et de ses abords est intégré au programme « Patrimoine 2000 ». Ce dernier est mis en place par l'assemblée départementale de la Vendée dans un but de mise en valeur du patrimoine touristique et culturel. Pour le village de Vouvant, cela consiste en la restauration de la tour Mélusine et de la maison du Bail (située place du Bail) par le Conseil général de la Vendée. Les travaux de restauration et d'aménagement de la tour, entrepris dès 1992, sont achevés au cours de la première moitié de l'année 1993. Ceux-ci permettent l'ouverture de la tour aux visiteurs au cours de la saison touristique 1993. Restaurée au début de l'année 1994, le rez-de-chaussée de la maison du Bail est ouvert aux visiteurs dès la saison estivale de la même année. En septembre 1994, la municipalité de Vouvant sollicite le Conseil général afin de restaurer le rez-de-chaussée bas ainsi que l'étage de la maison du Bail. Cette dernière phase de travaux est autorisée par délibération et est lancée très rapidement.
En 1994, Andrée Bourseguin fait recouvrir la nef Théodelin (seule partie subsistante de l'église priorale du XIe siècle) jusqu'alors découverte. Ainsi, du 7 février 1994 au 31 août 1994, une opération archéologique de sauvetage urgent de la nef en ruine de l'église Notre-Dame-de-l'Assomption est effectuée. Lors de ce sauvetage, des fouilles archéologiques ont lieu dans les trois travées occidentales de la nef en ruine. Celles-ci révèlent la présence d'un ensemble d'ateliers de fondeurs de cloches ainsi que de 117 sépultures (23 adultes dans le vaisseau central et 94 immatures principalement répartis dans les bas-côtés). Les inhumations semblent dater du XVIIe siècle et du XVIIIe siècle de par les pratiques de mise en terre employées et les objets mobiliers retrouvés (bagues, monnaies et chapelets pour les adultes ; colliers et croix pour les immatures). L'ensemble d'ateliers de fondeurs de cloches est quant à lui révélé par la présence de trois fours, sept moules à cloches ainsi que de trois moules construits hors-sol. Cet ensemble est localisé à l'ouest du vaisseau central de la nef et à une profondeur d'au moins 1 mètre sous le niveau du sol actuel. Les fouilles menées permettent également de mettre au jour un sol aménagé de tomettes qui semble dater de la période correspondant aux destructions subies par l'église au cours du XVIIe siècle (effondrement des voûtes). C'est d'ailleurs à ce niveau que la « tranchée de fondation des piliers sud » de la nef ruinée est visible. Enfin, ce sol comprend également de nombreuses sépultures signalées par la présence de pierres tombales ou de modifications du sol (insertion de dalles calcaires ou de carreaux différents de ceux du sol).
En 1996, l'association loi de 1901 des « Petites Cités de Caractère de Vendée » voit le jour dans le département de la Vendée à l'initiative des communes de Foussais-Payré, Nieul-sur-l'Autise et Vouvant. Cette association est alors élaborée en lien direct avec celle du même nom déjà existante à l'échelle de la région Pays de la Loire.
Les trois labels obtenus par Vouvant
La cité médiévale de Vouvant est classée parmi Les Plus Beaux Villages de France depuis 1988.
Crédit image : Les Plus Beaux Villages de France
Vouvant est labellisée en tant que Petite Cité de Caractère depuis 2000.
Crédit image : Petites Cités de Caractère
Le village obtient deux fleurs dans le cadre du label Villes et Villages Fleuris.
Crédit image : Villes et Villages Fleuris
Au cours des mois de juillet et août 1997, le Comité Départemental du Tourisme de la Vendée décide d'animer 8 sites patrimoniaux du département avec la mise en place du festival « Cinésites en Vendée ». Pour Vouvant, ce festival gratuit se traduit par l'illumination de la tour Mélusine lors de la diffusion du film Excalibur le 1er août 1997.
Entre les années 1997 et 2002, un dispositif de la région Pays de la Loire est mis en place afin de subventionner des travaux de propriétaires habitant dans le centre ancien protégé de la commune. Durant cette période de cinq ans, 68 demandes sont enregistrées. Le total des subventions accordées s'élève à 266 943 €.
Du 22 juillet au 2 août 1998, le festival des « contes et légendes de Vouvant » est organisé au pied de la tour Mélusine ainsi que dans la nef ruinée du XIe siècle de l'église Notre-Dame. En février 1998, le Conseil général de la Vendée décidait d'attribuer 300 000 F à la commune sachant que le budget prévisionnel s’élevait à 690 000 F.
XXIᵉ siècle
Lors de la séance du 23 juin 2000, le Conseil général de la Vendée décide de faire réaliser une étude dans le cadre de la restauration future des remparts de Vouvant. Cette étude préalable vise alors à constater l'état sanitaire du monument, et notamment celui des tours situées dans la propriété de la Recepte. En effet, contrairement aux remparts du château (place du Bail) et de la porte de la Poterne (partie ouest de l'enceinte), les remparts qui cernent la partie est du bourg n'ont pas encore été consolidés et restaurés. Ainsi, pour un coût total estimé à 200 000 F, le Conseil général décide d'inscrire 150 000 F après délibération sachant que la participation forfaitaire de la commune de Vouvant s'élève à 10 000 F. Le rapport de l'étude réalisée par Marie-Pierre Baudry-Parthenay, Nicolas Prouteau et Laurent Prysmicki est publié en mai 2003 par l'association Atemporelle sous le titre Étude préalable à la restauration de l'enceinte de Vouvant : Étude documentaire, historique et architecturale.
Au cours de l'année 2000, la commune est labellisée comme une Petite Cité de Caractère après le passage de la commission d'homologation de l'association régionale des Petites Cités de Caractère des Pays de la Loire.
Par arrêté préfectoral du 19 octobre 2001, une zone importante comprenant l'ensemble du bourg de Vouvant ainsi que les abords de la rivière Mère se constitue comme une Zone de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager (ZPPAUP).
Plan de la ZPPAUP de Vouvant réalisé le 23 mars 2012.
Crédit : commune de Vouvant
Début 2007, quatre pans de remparts situés sur le domaine privé s'écroulent en raison de la forte humidité de l'hiver 2006/2007. Les travaux de remise en état de ces parties du mur d'enceinte sont effectués les mois suivants.
En 2014, la commune de Vouvant est sélectionnée pour participer à l'émission Le Village préféré des Français. À cette occasion, le village est choisi par la production pour y tourner trois séquences en présence de Stéphane Bern : la première au sommet de la tour Mélusine ainsi que dans le jardin public qui surplombe la Poterne, la deuxième dans le jardin du prieuré ainsi qu'à cheval le long des remparts (rue des Rangies) et enfin la troisième dans la cour du Miracle pour y découvrir le préfou vendéen avec le boulanger du village. À l'issue de l'émission, Vouvant se classe huitième du classement final opposant les 22 villages sélectionnés.
Début février 2014, un pan de rempart situé sur la place du Bail s'effondre en raison des nombreuses précipitations, cette zone de la place étant très concernée par l'accumulation des eaux de pluie. La municipalité fait alors appel à l'entreprise Métay-Phélippeau pour la reconstruction de ce pan de rempart dont les travaux se déroulent début 2017.
Le 30 avril 2014, la tour Mélusine est fermée au public. En effet, l'escalier en pierre permettant l'accès à l'entrée de la tour présente un ventre important avec un détachement du parement provoquant des ouvertures dans les joints et des fissures. L'accès est de nouveau autorisé en août 2014, avec la consolidation provisoire de l'escalier par l'étaiement du mur de soutènement. L'étai, réalisé par l'entreprise Benaiteau, est composé de madriers en bois fixés sur un socle en béton armé.
En 2015, l'église est partiellement rénovée par l'entreprise Benaiteau : restauration partielle des couvertures de la nef et des bas-côtés et restauration ponctuelle des contreforts des bas-côtés.
Par la loi du 7 juillet 2016, la ZPPAUP de Vouvant devient un Site Patrimonial Remarquable (SPR).
Du 1er au 15 août 2016, une exposition sur l'historique de l'occupation du site de Vouvant est proposée par l'association Patrimoines du Vouvantais dans la nef Théodelin. L'exposition, intitulée « Vouvant, d'un millénaire à l'autre », permet d'appréhender les divers éléments fortifiés ainsi que la chronologie de ceux-ci à travers la présence de kakemonos et d'aquarelles historiques permettant de reconstituer le site castral à diverses périodes.
Par l'arrêté préfectoral du 17 novembre 2016 (arrêté n°608), l'ensemble du territoire communal de Vouvant est délimité comme une Zone de Présomption de Prescription Archéologique (ZPPA) par la direction régionale des Affaires culturelles (DRAC). Cette zone se compose de plusieurs entités archéologiques elles-mêmes comprises dans des Zones de Sensibilité Archéologique (soit une Zone de Sensibilité Archéologique pour une, voire plusieurs entités en ce qui concerne le bourg de Vouvant).
En mai 2017, la maçonnerie d'une portion de remparts comprise dans une propriété privée située rue Malicorne est restaurée.
Le 4 juillet 2017, la pendule de l'église est remplacée. L'ancien cadran en bois recouvert d'une tôle et cerclé de zinc, conçu par un habitant du village, datait de 1908.
Le 12 juillet 2017, un bac à chaîne, baptisé « Les Îles », est inauguré par Cécile Barreau (vice-présidente du conseil départemental de la Vendée) et Jacky Roy (maire de la commune). Ce bac, installé sur l’espace naturel sensible des « rives de la Mère », permet la traversée de la rivière au niveau du nord-est du bourg, à proximité du château de la Recepte. Il est ainsi possible de faire le tour de la cité médiévale, en longeant les remparts et le cours d’eau.
Le 18 mars 2016, la municipalité organise une réunion publique afin de connaître l'avis des habitants sur la possibilité de la création d'une commune nouvelle. Ainsi, deux tiers des habitants présents s'expriment en faveur d'une fusion, en indiquant comme arguments principaux de réunification la relation avec le massif forestier et la valorisation du patrimoine architectural. Par la suite, quatre communes manifestent leur intérêt de se regrouper avec la commune de Vouvant : Faymoreau, Foussais-Payré, Mervent et Puy-de-Serre. Cependant, à la suite d'une réunion intercommunale organisée en novembre 2017, la commune de Mervent annonce vouloir attendre le prochain mandat avant de réfléchir à une possible fusion. Le 28 mars 2018, lors d'une réunion organisée par l'association des maires de France, le regroupement communal reste d'actualité et se précise. En effet, lors de cette réunion, les élus des quatre communes votent à la majorité en faveur d'un regroupement, avec la volonté de la création d'une commune nouvelle entre Faymoreau, Foussais-Payré, Puy-de-Serre et Vouvant effective au 1er janvier 2019. En avril 2018, la Commission nationale de toponymie propose le nom de (La) Forêt-sur-Vendée comme toponyme de la commune nouvelle. Lors d'une réunion du 23 juillet 2018 durant laquelle les maires et adjoints des quatre communes sont réunis, le projet concernant la création de la commune nouvelle est reporté au prochain mandat.
En janvier 2018, la cité médiévale de Vouvant est sélectionnée par le conseil régional des Pays de la Loire dans le cadre d'un nouveau dispositif d'aide à la réhabilitation de biens de particuliers dans les centres anciens protégés des communes labellisées « Petites Cités de Caractère ». Ces aides permettent aux propriétaires privés, souhaitant effectuer des travaux de rénovation (façades, toitures, ouvertures), de bénéficier de 25 % de subventions (20 % à la charge de la région et 5 % à la charge de la commune). Le 28 mai 2018, la convention de mise en œuvre du programme d'aide est signée à la mairie de Vouvant. Le dispositif est mis en place pour une période de deux ans, soit de 2018 à 2020.
En 2018, deux projets sont lancés dans la commune : rénovation de l'église Notre-Dame et création du lotissement du Bocage à l'ouest du bourg. Lors du dégagement d'une baie romane présente dans la nef Théodelin, des vestiges de décors peints sont découverts. À la suite de cette trouvaille, des travaux sont prévus afin de consolider et sauvegarder ces décors. Le réaménagement d'une partie du centre-bourg est également effectué de décembre 2018 à avril 2019 : pavage de la place du Corps de Garde, réfection de la rue Malicorne, de la rue Basse des Remparts (jusqu'au chemin menant à la porte de la Poterne) et de l'entrée de la place du Bail.
Afin de réaliser la première tranche de travaux prévus dans l'église Notre-Dame, cette dernière est totalement fermée au public au cours de la période allant du 6 mai 2019 au mois de février 2020. Cette première tranche concerne la réfection totale de l'installation électrique, la création d’un éclairage intérieur, la rénovation du sol de la nef dédiée au culte, le nettoyage des pierres (voûtes, murs et piliers), ainsi que la restauration des portes d'entrée datant du XIXe siècle et du mobilier présent dans l'édifice (bancs et chaire). L'église Notre-Dame de Vouvant ré-ouvre au public le vendredi 21 février 2020.
L'église Notre-Dame après les restaurations de mai 2019-février 2020 :
Vue d'ensemble.
Crédit photo : Ludovic Géron
Vue depuis le bras nord du transept.
Crédit photo : Ludovic Géron
Vue sur la nef dédiée au culte depuis le chœur.
Crédit photo : Ludovic Géron
Vue sur l'absidiole nord et le chœur surélevé depuis l'entrée de l'église.
Crédit photo : Ludovic Géron
À l'occasion de la célébration du millénaire de Vouvant en 2019 (la date maximale de la fondation du bourg castral de Vouvant étant fixée à 1019), un grand projet est décidé afin de doter l'église Notre-Dame d'un orgue. Ce projet est initié par Yves Rousseau (habitant de Vouvant et ancien responsable artistique au Conservatoire national supérieur de musique de Paris) et est porté par l'association Orgue & Musique à Vouvant créée le 16 novembre 2016 à la suite de la concrétisation du projet. L'orgue de l'église de Vouvant est installé entre deux piliers de la nef dédiée au culte et se compose d'un pédalier (comportant 18 jeux et 42 registres), de trois claviers ainsi que de plus d'un millier de tuyaux. Conçu dès la fin 2018 par la manufacture Yves Fossaert localisée en Seine-et-Marne, il est financé en quasi-totalité par des dons et du mécénat et est assemblé dans l'église après la réalisation de la première tranche de travaux, en mai 2020. L'instrument est inauguré au début du mois de mai 2021 par l'enregistrement de plusieurs concerts.
L'orgue vu depuis le transept.
Crédit photo : Ludovic Géron
Console de l'orgue.
Crédit photo : Orgue & Musique à Vouvant
Pour célébrer le millénaire de la cité médiévale, de nombreuses animations sont organisées tout au long de l'été 2019 à l'initiative de nombreuses associations et de la municipalité. Aussi, le portail de l'église Notre-Dame fait l'objet d'une mise en valeur à l'aide de la technologie de mapping vidéo (spectacle lumineux pérenne). Le spectacle lumineux d'une douzaine de minutes, dénommé « Mélusine, entre ombre et lumière », est diffusé les vendredis et samedis en juillet puis tous les jours entre le 1er août et le 21 septembre 2019. La diffusion continue les mois suivants avec des horaires adaptées aux vacances scolaires notamment. Une animation lumineuse est également diffusée de manière quotidienne à la tombée de la nuit sous la forme d'une boucle de 3 minutes.
Introduction du spectacle.
Crédit photo : Ludovic Géron
Le mariage de Mélusine avec le seigneur de Lusignan.
Les armoiries de Geoffroy Ier et Geoffroy II de Lusignan sont projetées au-dessus des deux portes de l'église Notre-Dame.
Crédit photo : Ludovic Géron
À partir du 21 février 2023, l'accès à la tour Mélusine est interdit par arrêté municipal en raison de l'état de l'escalier extérieur (ajouté au XIXe ou XXe siècle) qui a subi un étaiement provisoire en 2014. Lors des travaux effectués au cours de l'été par l'entreprise SAS Gibaud, la première volée de l'escalier est démontée puis reconstruite. Le mur de la petite tourelle attenante à la tour Mélusine fait également l'objet d'un démontage/remontage en raison de son état de dégradation. Les travaux de l'accès à la tour Mélusine prennent fin en novembre 2023 avec l'installation d'un nouveau garde-corps ainsi que d'une main courante. La tour Mélusine est rouverte au public le 29 mars 2024.
Entre début septembre 2023 et mi-janvier 2024, le pont édifié au milieu du XIXe en amont du vieux pont est réhabilité par le département de la Vendée.
Le 9 décembre 2023, la tour d'angle côté rivière du Château Neuf, (re)construite en 1941-1943, s'effondre.
En janvier et février 2024, la tour des Gardes fait l'objet de travaux effectués par l'entreprise SAS Gibaud (sécurisation des arrachements de courtines).
Dans le cadre des futurs travaux de réaménagement du parking de la place du Bail, un diagnostic archéologique est réalisé à partir du 14 octobre 2024 pour une durée de trois semaines.