Les autres éléments patrimoniaux de Vouvant
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1. La grotte
2. Les calvaires
3. Le lavoir public
4. Le puits de la place du Bail
5. La maison « du fer à cheval »
6. Le château de la Recepte
7. Le château de la Grignonnière
8. Le château de la Loge
9. Le manoir de la Grande Rhée
10. Les ponts du XIXᵉ siècle
11. Les autres éléments présentant un intérêt patrimonial
1. La grotte
Reproduction de la grotte de Massabielle située à Lourdes.
Localisation
Sud-est de Vouvant, sur la rive gauche de la rivière Mère. La grotte est accessible par une passerelle en bois.
Historique
La grotte de Vouvant est réalisée lors de la mission de 1958 sous l'impulsion du curé du village, l'Abbé Guéry.
La pierre utilisée pour l'autel de la grotte provient de l'ancienne chapelle du manoir de la Grande Rhée.
Voici ce qui est inscrit à l'intérieur de la grotte, sur une plaque :
« 1858 - 1958 Centenaire des Apparitions de Lourdes
Pour fêter cet évènement : L'Abbé Guéry, curé de Vouvant fit appel aux Paroissiens pour ériger une grotte de Lourdes. Une famille a répondu et accepté qu'on utilise son terrain pour la Vierge. Les Vouvantais se sont mobilisés et mis à l'oeuvre pour cette réalisation. Le 23 mars 1958 - Bénédiction de la grotte par Monseigneur Cazaux Evêque de Luçon. »
2. Les calvaires
Deux calvaires sont présents à Vouvant : le calvaire de Montfort et le calvaire des Orettes.
Le calvaire de Montfort
Situé au sud-est du bourg de Vouvant, le long de la rue du Calvaire, il est érigé en 1715 comme le voulait la volonté de Louis-Marie Grignon de Montfort.
La calvaire de Montfort est modifié jusqu'au XXe siècle.
Le calvaire des Orettes
Situé au nord-ouest du bourg, au croisement entre la rue du Château Neuf et la rue du Bocage, ce calvaire date de Pâques 1914.
3. Le lavoir public
Témoin de la vie quotidienne telle qu'elle était jusqu'au XXe siècle, ce lavoir a été construit au cours du XIXe siècle.
Localisation
Est du bourg de Vouvant, au croisement entre la route d'Antigny et la rue de la Visitation.
Historique
Témoin de la vie quotidienne, ce lavoir du XIXe siècle est utilisé par les lavandières jusque dans les années 1970.
Ce lavoir couvert a été construit sur la volonté de Madame Marie-Justine Palliot du Plessis, propriétaire de cette partie de prairie.
Description
Le lavoir conserve encore de nos jour la cuve en fonte utilisée pour faire bouillir le linge ainsi que la cheminée de brique.
4. Le puits de la place du Bail
L'un des deux anciens puits du château fort. Sa partie supérieure est modifiée au XIXe siècle.
Localisation
Le puits de la place du Bail est situé dans la cour de l'ancien château, face à la tour Mélusine.
Historique
La date originelle de l'aménagement de ce puits est inconnue. Cependant, il convient de penser qu'il a été réalisé au même moment que l'installation du château fort à l'emplacement actuelle de la place du Bail, aux XIIe-XIIIe siècles.
Ce puits, situé dans l'ancienne cour du château, est cité dans la description de la ville de Vouvant effectuée en 1526. Un second puits, aujourd'hui non visible, est également mentionné dans le château selon ce document du début du XVIe siècle.
La partie extérieure du puits a été très probablement aménagée en 1842, comme l'indique l'inscription présente sur l'une des pierres de taille.
Description
Ce puits, taillé dans le roc, possèderait une profondeur de 32 mètres.
D'après certaines sources, le fond du puits serait large et communiquerait avec des souterrains qui auraient été creusés par la famille Chabot ou Lusignan.
Détail du puits situé devant la tour Mélusine, dans l'ancienne cour du château ceinte de remparts.
Crédit photo : Ludovic Géron
5. La maison « du fer à cheval »
Cette maison à pans de bois est datée de la fin du XVIe siècle.
Localisation
La maison du fer à cheval est actuellement localisée au n°1 Grande Rue.
Historique
La maison est édifiée au XVIe siècle et certainement achevée en 1583, comme l'indique la date sculptée sur le linteau de la porte côté rue.
Description
Datée de 1583, elle appartenait probablement à un maréchal ferrant. En effet, un fer à cheval est sculpté sur le linteau de la porte d'entrée.
À l'époque de construction de cette bâtisse, il était habituel de sculpter un élément rappelant l'activité de son propriétaire.
Linteau de la porte d'entrée de la maison du fer à cheval.
Crédit photo : Ludovic Géron
6. Le château de la Recepte
Château privé du XIXe siècle intégrant une tour de l'enceinte fortifiée.
Localisation
Nord-est du bourg fortifié de Vouvant.
Dénomination
Ce château porte le nom de château de la Recepte ou de la Recette en référence à l'emplacement de l'ancienne perception de la seigneurie de Vouvant. C'est hypothétiquement à cet endroit du bourg fortifié que les habitants venaient payer les impôts seigneuriaux.
Historique
Le château de la Recepte est édifié au cours du XIXe siècle. Certains des bâtiments actuels datent d'avant 1835, date à laquelle ceux-ci apparaissent sur le cadastre napoléonien de la commune de Vouvant.
Le premier propriétaire connu de la Recepte est Félix Chaigneau, maire de Vouvant au XIXe siècle.
Description
Le château de la Recepte possède environ 650 m² de surface au sol.
Le parc du château de la Recepte (1,37 hectares) renferme les tours les mieux conservées de l'enceinte fortifiée de Vouvant datant des XIIe-XIIIe siècles. En effet, huit d'entre elles n'ont pas subi de modifications architecturales majeures et possèdent toutes leur salle voûtée originelle accessible au niveau du sol de la cour. Des vestiges de corbeaux de pierre supportant le chemin de ronde sont encore observables.
7. Le château de la Grignonnière
Château privé édifié dès le XVIe siècle et remanié les siècles suivants.
Localisation
Sud de l'actuel territoire communal de Vouvant. Le château est localisé sur la rive droite de la rivière Mère, près du lieu-dit du Pont du Saut-aux-Chèvres.
Dénomination
Le château tient son nom de la famille Grignon qui possède une bâtisse à l'emplacement actuel du château. Les membres de cette famille sont seigneurs de la Grignonnière aux XIV-XVe siècles, entre 1380 et 1420.
Historique
Le château actuel fait suite à une première maison forte édifiée par les Grignon au moins au XIVe siècle.
Le château de la Grignonnière date probablement de la fin des guerres de Religion. En effet, plusieurs dates sont gravées sur l'une de ses pierres, dont 1588. Plusieurs remaniements sont effectués par la suite, comme en témoignent les deux autres dates inscrites : 1703 et 1805. Cette dernière date correspond à la reconstruction faisant suite à l'incendie du château intervenu lors de la Révolution française.
Mis à part les membres de la famille Grignon, plusieurs familles se succèdent comme propriétaires et seigneurs de la Grignonnière :
- la famille Gauthier au XVe siècle,
- la famille Tiraqueau du XVIe siècle au XVIIe siècle
- et la famille de Hillerin à la fin du XVIIIe siècle.
Description
Le château de la Grigonnière est un manoir-ferme dont les bâtiments entourent une cour carrée possédant un puits. Il est constitué d'un corps de logis flanqué sur les côtés par deux grandes tours circulaires couvertes de tuiles. Deux autres bâtiments sont raccordés à ces tours pour former une forme en U : il s'agit de deux ailes terminées chacune à leur extrémité d'une tour ronde couverte d'ardoises.
Au total, trois cours sont présentes :
- la cour intérieure,
- une cour très étendue devant le château
- et une basse-cour comprenant la ferme.
Une petite chapelle est édifiée dans le parc du château vers 1850 par Jean-Baptiste-Louis Esserteau et Louis Pallardy. Celle-ci remplace alors les bâtiments originels qui permettaient de fermer le pavillon situé côté sud.
8. Le château de la Loge
Château privé édifié aux XVIIIe-XIXe siècles.
Localisation
Sud du territoire communal de Vouvant.
Le château de la Loge se localise au nord du château de la Grignonnière.
Historique
Le pavillon central du château est érigé au cours du XVIIIe siècle. Il est alors utilisé par les propriétaires du château de la Grignonnière comme pavillon de chasse.
Le château de la Loge est agrandi au XIXe siècle par la famille Rousse. Une aile est ainsi ajoutée de chaque côté du pavillon central. Deux tourelles sont également ajoutées à l’extrémité de ces ailes parallèles.
C'est la famille de la Pintière qui est propriétaire du domaine depuis le début du XXe siècle. Actuellement, quelques bâtiments sont devenus des gîtes sous le nom de « Gîte le Haras ».
9. Le manoir de la Grande Rhée
Maison forte édifiée vers les XIIe-XIIIe siècles, puis remaniée.
Propriété privée.
Localisation
La manoir de la Grande Rhée est situé au lieu-dit éponyme, lui-même localisé au sud du bourg fortifié de Vouvant.
Dénomination
Ce manoir tient son nom de l'araire. Cet outil se présentait sous la forme d'une charrue de bois primitive servant à gratter le sol superficiellement. Ici, l'araire a certainement été employé afin de défricher les terres sur lesquelles est construit le manoir, en limite de la forêt de Vouvant-Mervent.
Plusieurs formes du toponyme se retrouvent dans les documents historiques et sur les cartographies du lieu : Grande Rhée, Grand-Rhée, Grande Rhé ou bien encore Grande-Arée.
Historique
La maison forte originelle date peut-être des XIIe et XIIIe siècles.
Le manoir actuel est daté du XIVe siècle.
Des remaniements sont effectués au cours des XVIe et XVIIe siècles.
Description
Une description de 1890 effectuée par Louis Brochet livre de précieux détails sur l'état du manoir à cette période. Elle y est considérée comme une maison forte entourée d'une enceinte de pierres, de douves et de portails d'entrée. En 1890, la Grande Rhée semble à l'abandon : « Des cours presque désertes, des fenêtres fermées ou à demi-brisées, des chardons qui poussent au pied des murs, [...] » (Brochet, 1890).
Au moins dès le XXe ou XIXe siècle, la maison forte est profondément modifiée : l'enceinte et les douves disparaissent. L'étage de l'édifice est également abaissé.
En 1890, le manoir est décrit comme suit :
- la porte d'entrée est surmontée des armes de la famille des du Fougeroux,
- la partie inférieure d'une tourelle de défense est encore existante,
- présence d'un bénitier en bronze,
- d'un large escalier en pierres,
- de deux cheminées Louis XII,
- d'une chapelle du XIIIe siècle transformée en remise (la pierre d'autel a été récupérée et transportée à la grotte de Vouvant en 1958)
- et d'une fontaine en faïence de Rouen.
La Grande Rhée en 1890.
Crédit : Octave de Rochebrune
10. Les ponts du XIXᵉ siècle
Quatre ponts du XIXe siècle sont recensés sur le territoire communal de Vouvant.
Le pont à l'entrée orientale
Le nouveau pont d'accès au bourg fortifié de Vouvant est construit au cours du XIXe siècle. Son édification est liée à l'aménagement d'une nouvelle route permettant un accès facilité au bourg. Ainsi, lors de la réalisation de cette voie, une partie des remparts est détruite à proximité immédiate de la tour de la Visitation.
Crédit photo : Charly et Ludovic Géron
Le pont-viaduc de Baguenard
D'une longueur de 196 mètres et d'une hauteur de 35 mètres, ce viaduc est construit avant 1890.
Sa construction est approuvée le 13 octobre 1884 par le ministre des Travaux Publics. L'ouvrage se compose de deux travées de rive de 44 mètres ainsi que de deux travées centrales d'une longueur de 54 mètres.
Utilisé pour la première fois le 28 octobre 1888, il se situe à la limite communale avec Bourneau et enjambe le ruisseau du Petit Fougerais. Ce viaduc permettait le passage de la voie ferrée entre les gares de Vouvant-Cezais et de Bourneau-Mervent. La dernière utilisation du pont-viaduc de Baguenard, avant sa désaffectation, date de 1954.
Crédit photo : Ludovic Géron
Le pont du Déluge
Construit vers 1860, ce pont enjambe le ruisseau des Verreries au niveau de la limite communale entre Mervent et Vouvant.
Le initiales de M. de Villeneuve (ingénieur des Eaux et Forêts), son constructeur, sont inscrites sur le pont.
Crédit photo : Mervent85 sur Wikimédia (lien Wikimédia)
Le pont de Diet
Construit en 1863, ce pont enjambe la rivière Mère au niveau de la limite communale entre Mervent et Vouvant. Il se compose de deux arches.
La date de construction du pont est gravée sur un médaillon présent sur sa pile centrale.
Crédit photo : Mervent85 sur Wikimédia (lien Wikimédia)
11. Les autres éléments présentant un intérêt patrimonial
La maison abritant la pharmacie actuelle
La maison abritant la pharmacie actuelle est datée de 1632 selon une date gravée sur un écu dans l'angle nord-ouest de la bâtisse (cf. photo en bas de cette partie).
La date de construction de cette maison correspond au début du XVIIe siècle, période durant laquelle la partie occidentale de l'église Notre-Dame est détruite. L'usage de cette bâtisse, à cette époque, est inconnu.
Au milieu du XXe siècle, des photographies indiquent que les petites fenêtres percées au milieu du dernier étage n'existaient pas sur les façades nord et ouest.
Le logis de la Vieille Cure
Cette bâtisse édifiée au cours du XVIIIe siècle est située au n°16 de la rue de l'Ancienne Cure.
Il semble très probable que la maison actuelle soit construite à l'emplacement de bâtiments plus anciens. Ainsi, une hypothèse évoque la possibilité de l'emplacement de la Prévôté de Vouvant à l'époque médiévale. Celle-ci, citée en 1399, devait alors se présenter sous la forme d'une grande demeure seigneuriale entourée par une enceinte carrée. La Prévôté était un fief mouvant de la baronnie de Vouvant qui était tenu par la famille du Puy-du-Fou. C'est la Prévôté qui administrait la ville au civil comme au pénal jusqu'au XVIe siècle.
Par la suite, les bâtiments ont été remaniés et ont connus divers statuts :
- C'est peut-être dans cette demeure que le siège royal du bailliage de Vouvant est installé en 1698.
- C'est dans ces bâtiments qu'une sorte d'administration municipale s'installe au XVIIIe siècle avant d'accueillir la municipalité révolutionnaire jusqu'en 1828.
Le nom de « logis de la Vieille Cure » est donné à cette demeure uniquement depuis le XIXe siècle.
La maison dite « la Grand'Dent »
Située actuellement place Saint-Louis, cette maison est édifiée à partir du XIVe siècle avant d'être remaniée au XVIIe siècle.
Avant la Révolution française, la maison est, semble-t-il, nommée « Maison des 3 Rois ». C'est après cette période que la demeure aurait pris le nom de « Maison la Grand'Dent » en référence au personnage de Geoffroy la Grand'Dent issu de la légende de la fée Mélusine.
Plusieurs éléments remarquables sont visibles dans cette maison, dont un escalier avec une disposition particulière et des marches de chêne massif.
Le « Monastère »
Située actuellement place Saint-Louis, cette maison est datée au moins des XVIe-XVIIe siècles pour les parties les plus anciennes. Cet ancien logis est remanié au cours de son occupation par les sœurs de la Visitation entre 1941 et 1997.
La maison dite « de Mélusine » ou dite « du Bail »
Édifiée en 1837 en schiste, cette maison est située à l'emplacement de l'ancienne courtine du château fort de Vouvant, au sud-est de l'actuelle place du Bail.
Après avoir abritée un café, la bâtisse accueille aujourd'hui l'Office de Tourisme de Vouvant (l'une des antennes de l'Office de Tourisme du Pays de Fontenay-Vendée).
Le Moulin Froment
Cet ancien moulin à froment est localisé au nord du bourg de Vouvant et fait face au château de la Recepte. Le seuil du moulin, installé en travers de la rivière Mère, est encore conservé au XXIe siècle.
Le moulin est notamment cité dans l'inventaire de 1694 établi lors du passage de la baronnie de Vouvant à la Couronne de France.
La maison au n°18 rue de la Visitation
Cette maison est construite en 1854 avant d'être remaniée au cours du XXe siècle. Elle se situe actuellement au n°18 de la rue de la Visitation.
La bâtisse comporte un corps central sur lequel ont été greffées, aux extrémités latérales, deux petites tours semi-circulaires. Un grand escalier permet l'accès au premier étage du côté de la rue.
Le four de verrier
Four daté du XIVe siècle situé près de Pierre-Brune et actuellement sous les eaux de la retenue. Il est localisé sur la parcelle cadastrale B 1332 de la commune de Vouvant.
Ce four de verrier a été découvert en septembre 1989 lors de la première vidange décennale du barrage de Pierre-Brune situé à la limite communale entre Vouvant, Bourneau et Mervent. Plusieurs éléments mobiliers y sont trouvés tels que des fragments de creusets ou encore des débris de verre.
Plusieurs toponymes indiquaient la présence de fours de verriers dans cette zone : les Vieilles Verreries ou encore les Grandes Verreries et Petite Verreries.
Maison abritant la pharmacie actuelle. L'écu portant la date gravée est situé sur une pierre de l'angle nord-ouest (visible au centre de la photographie).
Crédit photo : Ludovic Géron
La date de 1632 est gravée sur un écu sculpté sur une pierre calcaire de l'angle nord-ouest de la pharmacie actuelle.
Crédit photo : Ludovic Géron
Entrée du logis de la Vieille Cure.
Crédit photo : Ludovic Géron
Ancien monastère de la Visitation.
Crédit photo : Ludovic Géron
Maison de Mélusine/Maison du Bail.
Crédit photo : Ludovic Géron
Maison, rue de la Visitation.
Crédit photo : Ludovic Géron